Découvrir Hanoï en 2 jours

Descendus de l’avion, nous montons dans un taxi et prenons la direction de la vieille ville d’Hanoï, à 30 kilomètres de l’aéroport. Une quatre voies relie l’aéroport d’Hanoï au centre ville. C’est étonnant le regard que nous portons sur toutes ces lumières, ces buildings et ces panneaux publicitaires qui se dressent partout autour de nous alors que nous venons de passer deux mois sans voir une route goudronnée.

Un peu déboussolés par cette modernité qu’on avais oublié, le taxi nous dépose en face du Hanoï Discovery Hôtel, en plein coeur du quartier animé de la ville, la «Old Town».

Ici, des motos par centaines roulent à contre sens dans une rue où les voitures peine à se croiser, et les terrasses des bars empiètent très largement sur la largeur de cette rue qu’on croirait piétonne. La circulation est tellement dense qu’on peut sérieusement mettre plusieurs minutes avant de pouvoir traverser une rue, des klaxons résonnent sans arrêt, des vendeurs de rue ne cessent de vouloir te faire acquérir des briquets «Che Guevara», des beignets au sucre, des fruits, et même du dentifrice.

Sinon, qu’est ce qu’on fait à Hanoï ?

Faire du shopping, boire des bières, visiter des expos, respirer dans des «Happys Ballons», manger des pâtes de poulets crus, fumer une shisha, … autant de choses qu’on peut faire à Hanoï mais qui ne sont pas forcément d’un intérêt majeur si on souhaite découvrir la ville.

La prison de Hao Lo

Nous décidons donc de faire un premier arrêt dans l’ancienne prison de Hao Lo, non loin du centre de la ville.

Même s’il ne reste plus qu’un quart des quartiers d’origine puisque le reste à été rasé pour construire un building qui doit certainement rapporter exponentiellement plus de dividendes qu’un musée, la visite de cet ancien lieu de captivité de prisonniers vietnamiens pendant l’occupation française permet de comprendre un peu mieux les relations franco-americano-vietnamienne.

L’organisation de la visite de la prison est intéressante. Nous circulons d’abord dans les cellules individuelles et collectives, où les détenus vietnamiens aux idées révolutionnaires étaient incarcérés dans des conditions de vie et d’hygiène abominables.

On y apprend comment une centaine de détenus réussirent à s’échapper en passant par la bouche d’égout, et, surtout, comment ils se sont organisés pour continuer à organiser leur résistance derrière ces murs.

«Les détenus ne trahirent pas la cause révolutionnaire du parti communiste vietnamien. Ils ont transformé ces prisons en école de pensée».

Et ensuite, après s’être arrêté devant l’immense guillotine, on passe devant des portraits de pilotes d’avions américains, détenus dans le même établissement de 1968 a 1974, une fois l’occupation française terminée. Des photos les montrent jouant au volley dans la cour de la prison, préparant le repas de Noël, faisant du jardinage, … Eux surnommaient l’établissement «Hanoï Hilton», de manière ironique, certes, mais «Hilton» quand même…

Le train roule entre les maisons

Ce qui est impressionnant à Hanoï, c’est de sortir un peu du quartier touristique de la vieille ville et de se perdre dans les ruelles près de la rue Dien Bien Phu. Etonnant d’imaginer un train circuler ici, étant donné l’étroitesse de la rue, et pourtant 2 fois par jour, un train traverse la ville et passe entre deux maisons.

Les rails font parties intégrantes de la rue et servent de cuisine aux femmes qui préparent à manger, de cours de récréation aux enfants qui jouent entre les rails.

Les maisons tubes

Autre détail significatif des rues de Hanoï – et, finalement, d’un peu partout dans les villes du Vietnam – la construction des immeubles en forme de «tubes» c’est a dire très étroits et sur plusieurs dizaines de mètres de hauts. De partout en ville, on peut voir ces petites tours se dresser, les unes à côté des autres, formant comme des sortes d’immeubles dépareillés de l’extérieur, alors que l’agencement intérieur est intelligemment pensé.

La plupart des guesthouse et Hostel de la ville de dressent ainsi. Au Hanoï Discovery Hotel, et parce que le batiment n’est accolé à aucun autre sur son flanc droit, l’entrée se fait par ce côté inoccupé.

À l’intérieur, deux escaliers – un sur la gauche, l’autre sur la droite – permettent d’accéder aux niveaux supérieurs. Une fois au premier étage, les côtes droits et gauches ne sont plus communicants, c’est à dire que l’on a l’impression d’être dans deux hôtels différents en empruntant soit l’escalier gauche soit l’escalier droit. Ce type d’architecture fait que le couloirs sont très étroits et qu’en fonction de la taille des chambres, il ne peut y en avoir que deux par étages.

Une balade en ville

Sinon, on peut aussi se promener au bord du lac et découvrir un autre quartier, différent du centre ville animés par toutes ces terrasses remplies de backpackers.

Un quartier plus chic, avec une grande avenue qui fait un peu penser aux Champs Élysées. Une grande avenue, des magasins de luxe, un centre commercial haut de gamme, des restaurants huppés, … voilà ce qu’on trouve dans l’Hanoï parisien.

Hanoï : Trang Tien Plaza

Hanoï : Trang Tien Plaza

Après quelques jours passé à arpenter les rues hautes en couleurs de la ville et à me promener au bord du lac, je décide de mettre cap au nord direction Sapa.

Un matin ordinaire : la ville au ralenti

Le bus viendra me chercher à 6h30. Et alors que je pensais pouvoir terminer ma nuit, au petit matin, Hanoi se réveille : les commerçants se préparent à ouvrir et découpent leur viande pour la journée devant leur restaurant, certains sur une table, la plupart directement sur une bâche, à même le sol ; d’autres récurent soigneusement la vaisselle de la veille, toujours sur le trottoir. Pendant ce temps là, les premiers levés avalent leur bols de noodle soup alors que les plus matinaux trottinent au bord du lac ou débutent leur cours d’aerobic dans le parc attenant. À scooter, certains effectuent d’énormes livraisons de légumes, les premiers rideaux de fer des nombreux magasins «made in vietnam» s’ouvrent alors que le soleil se lève à peine.