Siem Reap : visite de la ville et des temples d’Angkor, sans touristes…

Notre périple au Cambodge se termine à Siem Reap. Parties de Battambang toujours en mode «Girl Power» avec Laure et Orlane, nous posons nos sacs à dos à la Holiday garden villa.

Nous reprenons des forces après un repas dans un petit restaurant local, finalement pas si appétissant : le fromage cambodgien … heu … pas convaincant.

Il est ensuite temps de trouver une laverie histoire de redonner vie à notre garde-robe : bon, 3 t-shirts et 2 shorts, nous nous appelons ça une garde robe. Sauf que d’une rue à l’autre, les prix varient entre 0,5 cts le kilo et 2$, et qu’à priori, là, on se situe plutôt dans la rue où les prix sont les plus élevés.

Cette excursion improvisée dans la ville à la recherche d’une machine à laver nous permet de découvrir les différents quartiers de Siem Reap : celui des fêtards à la pub street, celui des « Bobos » avec des petites boutiques de créateurs vraiment pas données, celui de la Sok San Road où les restaurants Khmers détiennent le monopole, concurrencés de près par des bars dansants où des chanteuses thaï répètent en boucle les titres de Nicky Minaj et Shakira …

Finalement, c’est à côté de l’auberge que nous tombons sur LE concept qui nous fera de l’oeil : une laverie-café. Nos 6 kilos de fringues lancés à pleine vitesse dans le tambour de la machine, nous avons forcément craqué pour une gaufre au thé Macha et au miel. 30 min plus tard, notre linge est prêt, sent le propre et nos estomacs sont rassasiés.

Le French Burger à Siem Reap

En se baladant dans la ville, nous avions remarqué un restaurant au nom français proposant une carte composée exclusivement de burgers.

Une petite voix dans nos têtes nous dit :

« non mais Allo quoi, t’es au Cambodge et tu vas manger un burger dans un resto français ?!« 

pendant qu’une autre petite voix, dans nos estomacs cette fois, ne fait que te répéter

« fromage, fromage, fromage … ».

Voila, la voix de la raison a parlé, c’est l’estomac qui l’emporte. Et tant pis ce soir nous mangerons autre chose que la cuisine Khmer (pourtant très bonne). 10 secondes plus tard, nous voilà installées à la terrasse du Burger Gourmand pour passer commande. En même temps, comment ne pas craquer devant l’énoncé d’un burger raclette, ne pas frissonner en entendant les mots « bacon, cheddar et boeuf » dans la même phrase …

Allezzzzz  ne nous jugez pas, nous savons bien que vous auriez fait pareil !

Burger gourmand à Siem Reap
Coup de coeur ++ :

En plus d’être bon cuisinier et de préparer lui même son pain (ce qui fait  des burgers des tueries intersidérales), le chef toulousain nous a donné de bons conseils concernant la visite des temples. 10,50€ en moins dans le porte monnaie mais un burger frites, un dessert et un [bon] verre de vin (toujours plus Frenchie) plus tard, on sent un peu le retour au bercail.

A noter quand même notre volonté « régime »  reste approximativement proche de zéro.

Jour 1 : visite des temples d’Angkor à vélo

Le lendemain, nos réveils sonnent en cœur à 4h du matin. C’est dur, nous aurions bien mais une grasse mat’, mais au lieu de ça nous enfilons nos lampes frontales et nous grimpons sur nos vélos en direction d’Angkor Wat pour le lever du soleil.

Après 8 km de pédalage intense dans la pénombre, et, disons le, pas clairement réveillée, nous arrivons au check point du site d’Angkor où des policiers nous demandent nos tickets:  « Bonne question monseigneur, nous comptions les acheter ici ».

C’est alors que l’ensemble de la patrouille nous regarde avec un air amusé pendant que nos visages changent subitement d’expression. Apparemment, nous devions les acheter au ticket-office situé à 10 km. Intéressant. Aurions nous loupé une information capitale quelque part ? Très certainement.

Les deux agents nous proposent de nous accompagner en scooter afin d’éviter de perdre du temps. Nous montons à trois sur chaque engin (#c’estnormalauCambodge), et traçons la route pour enfin acheter nos droits d’entrée avec une photo d’identité accolée sur le support (qui aurait pu être stylée s’il n’était pas 5 heures du matin).

20 min plus tard et 3$/pers pour cette course en moto improvisée, nous accedons enfin au premier temple d’Angkor.

Le spectacle est magnifique et nous laisse sans voix.

En revanche, si vous pensiez que nous étions les seules à avoir eu cette idée, vous avez tout faux. Des centaines de touristes ont eu la bonne idée de se réveiller en même temps que nous.

La meute de touriste à Angkor Wat à 6 heures du matin

En tant que sportives avérées, nous traçons notre chemin afin d’éviter les groupes qui se bousculent devant Angkor Wat. Nous optons pour le petit circuit de 17 km.

Nous voici devant le Bayon, situé au centre de la cité d’Angkor Thom. L’édifice est impressionnant et nous admirons les statues taillées dans la roche ainsi que les imposants visages qui fixent l’horizon.

Nous admirons ensuite le Baphuon Temple, tout aussi immense mais presque vide de touristes : notre stratégie de ne pas visiter Angkor Wat en premier semble fonctionner.

Le Baphuon Temple se distingue par un long ponton qui dessert l’entrée et par un petit étang où se reflètent ses pierres. Les marches que nous devons monter pour accéder au sommet sont rudes, mais «pas le temps de niaiser» il est temps d’admirer la vue qui s’offre à nous.

Au total de cette première journée, nous visiterons sept temples du petit circuit, dont le fameux temple du film Tomb Raider : le Ta Prohm.

Il faudra ruser pour ne pas se retrouver au milieu d’un groupe de touristes chinois, venus en masse fêter le nouvel an chinois à Siem Reap. Comme les circuits proposés dans Angkor ne laissent pas de place à l’improvisation, le tout est de ne pas adopter le même rythme que les autres, quitte à visiter les premiers temples un peu au pas de course.

Visiter, c’est cool, manger c’est (presque) mieux

Bon, faire du vélo, c’est bien, mais ça creuse l’appétit … Le soir venu, nous allons au « Old House », un resto local conseillé par un ami de Laure.
Coup de coeur : une adresse qui vaut le détour et qui propose un très bon rapport qualité prix dans une ambiance zen et moderne. En prime, on vous sert une panière de pain avec des petits carrés de beurre salé (il en faut peu pour être heureux).

Jour 2 : le grand circuit de temples en tuk-tuk « lady »

Nous étions chaud du vélo le premier jour, un peu moins aujourd’hui pour faire le «grand tour». Nous bookons alors un tuk tuk et y retournons en adoptant la même stratégie «d’esquive» de la foule que nous avions homologué le premier jour.

Nous déambulons dans les différents temps et finissons la grande boucle par le légendaire Angkor Wat. Cette fierté nationale et mondialement connue, attire des milliers de visiteurs chaque jour.

A peine franchi le pont qui nous sépare de l’immense Ankgor Wat que des centaines de touristes nous croisent en sens inverse pendant que d’autres se bousculent dans notre dos. Un sentiment oppressant nous envahit tout d’un coup.

Le temps d’échanger un regard avec Laure et Orlane pour comprendre que se ressenti est partagé par chacune d’entre nous. Ni une, ni deux, nous entreprenons de zigzaguer dans la foule pour nous frayer un chemin.

Dans l’impossibilité de comprendre comment tout ce petit monde est capable d’apprécier un moment où la proximité avec son voisin est la même que dans le métro parisien aux heures de pointe, nous seront dehors 5 minutes plus tard (ce qui provoquera le plus grand étonnement de notre tuk tuk, lui qui pensait pouvoir faire la sieste pendant deux bonnes heures).

Impressions

Dans chacun des temples se dégage une atmosphère différente. En plus de l’impressionnante architecture et de l’histoire qui s’y réfère, nous aurions pu rester des heures à observer la manière dont la nature s’est adaptée à chacun des monuments. Les arbres immenses qui poussent sur l’un, des racines qui sortent d’un autre, bref les formes que prend cette nature sauvage nous a unanimement fascinées.

Edition speciale : la visite d’Angkor par les touristes chinois !

Les touristes chinois sont connus pour être les heureux propriétaires des « selfie stick », outil très utile pour immortaliser vos plus beaux profils partout où vous allez. Mais en se promenant sur le site d’Angkor, il est inévitable de croiser un phénomène nouveau, ou peut-être pas si nouveau, qui consiste à poser de façon tout à fait naturelle (ahhh l’ironie, ma meilleure amie) devant les édifices.

Nous sommes parties à la rencontre de cette mode de capture d’image atypique pour vous proposer une compilation amusante des plus beaux souvenirs de vacances.

Portrait chinois à Angkor

Info pratiques

Nous avons payé l’équivalent de :

  • 1,5$ la location des vélos à la journée,
  • les billets d’entrée ont vite fait de flamber notre petit budget backpack puisqu’il nous a fallut débourser 40$ pour un pass 3 jours. A partir de février 2017 : pass 1 jour : 37$ – pass 3 jours : 62$ – pass 1 semaine : 72$.
  • petit circuit en tuk tuk : prix généralement établi à 15$
  • grand tour : généralement 18$ (on nous l’a proposé à 15$, comment refuser !).

Et sinon … on fait quoi à Siem Reap ?

Bienvenue dans la ville qui bouge au Cambodge ! Une multitude de bars et de clubs se sont installés dans les rues de Siem Reap et la guerre du son est déclarée !

La Pub Street est l’endroit incontestable pour boire, manger et danser. Tout le monde s’y retrouve pour trinquer et ne faire qu’une gorgée des bières à 1$. Entre les tubes de Justin Bieber et autres Blacks Eyed Peace diffusés à plein décibels dans la rue, la fête bat son plein.

Nous filons finalement dans une petite rue à deux pas de notre auberge, où flottent des airs de reggae.

Coup de coeur interplanétaire :

Le bar « L’After« , tenu par Mathias, un français installé au Cambodge depuis 4 ans, est « the place to be » pour se détendre avec une bière autour d’une partie de billard ou de ping pong, ou tout simplement pour se dandiner sur du reggae, et dieu sait que nous apprécions !

La soirée continue dans une rue perpendiculaire à la pub street. Un backpacker rencontré sur la route nous avait conseillé un bar mixant du reggae (oui, on adore les good vibes). Le « Soul Train Reggae Bar » tiendra ses promesses ! L’ambiance est relax, vous y trouverez  un DJ cambodgien rastafari portant à merveille ses dreads. Quelle surprise quand il se met à mixer des lives de reggae français, qu’on n’aurait jamais pensé retrouver dans ce petit bar de Siem Reap. Il a forcément dû cerner nos têtes de françaises celui là, et vient nous saluer d’un «tcheck» lorsque nous partons nous coucher, sur les coups de 3 heures du matin.

Curiosité : les bains de pieds aux poissons

Nous aurions aussi pu nous détendre dans les nombreux shops proposant des bains de pieds remplis de petits poissons qui auront le plaisir de se régaler de nos peaux mortes.